Jean-MIchel Darrois, un avocat de la famille des rainmakers.
Jean-Michel Darrois
Jean-Michel Darrois
Darrois Villey Maillot Brochier
> Boxeur
> Ami d’Hervé Temime
> Son modèle : Robert Badinter
Cet ancien boxeur et mari de la célèbre photographe Bettina Rheims se définit comme quelqu’un «?d’anxieux et mélancolique?». Pourtant, il commence sa carrière aux côtés du très «?expressif?» Bernard Dupré, «?le premier pénaliste financier?», avant d’installer son premier cabinet dans l’appartement de sa mère en 1979. La persévérance de cet homme d’une humilité extrême lui permet de s’imposer rapidement comme une référence et de nous confier que «?la plus grande surprise de ma carrière est d’être aujourd’hui interviewé et cité en exemple?».
Décideurs. Si vous avez un modèle, qui est-il ?
Jean-Michel Darrois. Robert Badinter. Il incarne le talent, la force des idées et le courage, des qualités que tout avocat devrait avoir. Ce fut un ministre de la Justice considérable et un président du Conseil constitutionnel exceptionnel. Il se bat avec vigueur pour faire passer ses idées. En plaidant contre la peine de mort dans le procès de Patrick Henry, il a pris des risques.
Décideurs. Après un verdict, vous est-il déjà arrivé de vouloir tout abandonner ?
J.-M. D. Lors du procès d’Alain Boublil, je plaidais avec Thierry Lévy. Nous formions un tandem et nous avions obtenu la relaxe de notre client, mais le parquet interjeta appel. Devant la cour d’appel, notre plaidoirie se passe alors sous l’œil «?inattentif?» de magistrats plus soucieux de leur image dans la presse que du procès. Malgré les doutes, les juges condamnent le haut fonctionnaire à six mois de prison. En rentrant de l’audience, je voulais tout arrêter, ne plus jamais plaider. J’ai jeté ma robe… Elle a glissé sous un meuble et pendant longtemps j’ai cru que je ne la retrouverai jamais. J’avais perdu le respect dû aux magistrats et je pensais que cette colère envers eux m’empêcherait de plaider. Cela a duré un temps et j’ai repris le chemin des prétoires.
Darrois Villey Maillot Brochier
> Boxeur
> Ami d’Hervé Temime
> Son modèle : Robert Badinter
Cet ancien boxeur et mari de la célèbre photographe Bettina Rheims se définit comme quelqu’un «?d’anxieux et mélancolique?». Pourtant, il commence sa carrière aux côtés du très «?expressif?» Bernard Dupré, «?le premier pénaliste financier?», avant d’installer son premier cabinet dans l’appartement de sa mère en 1979. La persévérance de cet homme d’une humilité extrême lui permet de s’imposer rapidement comme une référence et de nous confier que «?la plus grande surprise de ma carrière est d’être aujourd’hui interviewé et cité en exemple?».
Décideurs. Si vous avez un modèle, qui est-il ?
Jean-Michel Darrois. Robert Badinter. Il incarne le talent, la force des idées et le courage, des qualités que tout avocat devrait avoir. Ce fut un ministre de la Justice considérable et un président du Conseil constitutionnel exceptionnel. Il se bat avec vigueur pour faire passer ses idées. En plaidant contre la peine de mort dans le procès de Patrick Henry, il a pris des risques.
Décideurs. Après un verdict, vous est-il déjà arrivé de vouloir tout abandonner ?
J.-M. D. Lors du procès d’Alain Boublil, je plaidais avec Thierry Lévy. Nous formions un tandem et nous avions obtenu la relaxe de notre client, mais le parquet interjeta appel. Devant la cour d’appel, notre plaidoirie se passe alors sous l’œil «?inattentif?» de magistrats plus soucieux de leur image dans la presse que du procès. Malgré les doutes, les juges condamnent le haut fonctionnaire à six mois de prison. En rentrant de l’audience, je voulais tout arrêter, ne plus jamais plaider. J’ai jeté ma robe… Elle a glissé sous un meuble et pendant longtemps j’ai cru que je ne la retrouverai jamais. J’avais perdu le respect dû aux magistrats et je pensais que cette colère envers eux m’empêcherait de plaider. Cela a duré un temps et j’ai repris le chemin des prétoires.
