Sept avocats de chez Darrois qui s’associent à un ancien de Cleary Gottlieb : la création de SLVF en janvier 2012 avait fait du bruit. Depuis, le succès est au rendez-vous.

SLVF, spin off issu de chez Darrois Villey Maillot Brochier, a étonnement pour instigateurs les plus jeunes associés. Martin Donato, François Bourrier-Soifer, Louis Chenard et Charles Fillon ont en effet su convaincre les plus seniors, David Scemla, Fabrice Veverka et Alexandre de Fontmichel, de se joindre à eux. Seul Olivier Loizon, en contact avec Fabrice Veverka depuis dix ans, n’est pas un ancien de chez Darrois. Il a passé neuf ans chez Cleary Gottlieb avant de devenir counsel en 2011. De leur expérience partagée, une règle d’or a émergé : un avocat n’est jamais seul sur un dossier. Selon la méthode Darrois, un jeune avocat est nécessairement accompagné d’un senior, ce qui a l’avantage à la fois de soigner le dossier avec du sur mesure et de former les plus jeunes.

Haut de gamme M&A et contentieux
Avec cinq associés en M&A et private equity, l’équipe affiche déjà un nombre significatif d’opérations clôturées : acquisition de Pealk par Viadeo, redéploiement des activités d’Emanuel Ungaro, cession de LeWeb à Reed Midem ou de la participation de la SNCF dans Novatrans, levée de fonds pour Pearltrees… SLVF cherche à présent à renforcer son réseau de best friends pour augmenter sa part de clients internationaux. Une démarche facilitée par la double culture du conseil et du contentieux. Entre le contentieux et l’arbitrage, la répartition s’est faite naturellement. Alexandre de Fontmichel, passionné par l’arbitrage et dont le nom est déjà reconnu dans le petit monde des tribunaux arbitraux, s’y consacre. Chargé de cours aux côtés de Thomas Clay, il intervient en qualité d’arbitre, même si son activité principale reste le conseil. Olivier Loizon a quant à lui développé le contentieux post-acquisition et commercial, son activité phare chez Cleary Gottlieb. Martin Donato renforce l’équipe en partageant son temps entre les deux activités.

Une femme fiscaliste
Avec ces huit associés, un ingrédient manquait : le droit fiscal. Seulement trois mois après l’ouverture des portes de la structure, un premier défi est remporté en trouvant chaussure fiscale à leur pied corporate et contentieux en la personne de Christel Alberti. Cette ancienne de chez White & Case est une spécialiste des questions fiscales attachées aux opérations de fusions-acquisitions, de LBO et de restructuration et complète son expertise avec du conseil aux dirigeants. Membre du conseil d’administration de l’A3F, elle entre en contact avec le jeune cabinet par l’intermédiaire de l’un de ses clients et convainc ses fondateurs grâce à sa technicité et son aisance relationnelle. Elle permet à SLVF de proposer à ses clients un service complet, grâce à un conseil fiscal très en amont de la préparation de l’opération, tout en apportant une touche féminine à l’association.

Serein pour l’avenir
D’autres matières pourraient venir compléter la palette de services proposés par le cabinet, comme le droit de la concurrence ou le financement. Mais selon les membres du cabinet, «?si un associé en droit fiscal était nécessaire rapidement puisque son intervention se fait très en amont pour étudier la faisabilité de l’opération, les autres matières gravitant autour du corporate interviennent en aval de la prestation, et peuvent donc être plus aisément externalisées.?» L’évolution du cabinet se fera néanmoins vraisemblablement à court terme du côté d’un renforcement du corporate. Pour se faire, les associés ne manquent pas de candidatures. «?Nous avons reçu beaucoup de C.V. de jeunes avocats lors de la création du cabinet. Mais aujourd’hui, notre association a fait ses preuves et ce sont des profils plus seniors qui se présentent à nous?», explique David Scemla. En attendant, de nouveaux collaborateurs juniors tournés à la fois vers le contentieux et vers le M&A devraient continuer de rejoindre le cabinet. L’autre objectif de SLVF, qui est de croître par la base, devrait pouvoir être atteint facilement.
En revanche, le business plan devient plus ambitieux. «?Pour la première année, nous nous étions fixé un objectif que nous avons dépassé, alors même que l’année n’était pas terminée. Pour l’exercice suivant, nos objectifs sont de vrais challenges et nous mettons tout en œuvre pour les relever?», projette Fabrice Veverka.

 

Pascale D'Amore
 

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