« Il ne s’agit pas d’une absorption, mais bien au contraire d’une fusion »
STC Partners, cabinet spécialisé en droit fiscal, droit et contentieux des affaires, s’est rapproché de Dupiré & Associés, dédié au droit social. Les deux structures préparent leur fusion.

Décideurs. Quels sont les atouts de l’opération pour chacune de vos deux structures ?
Hervé-Antoine Couderc. STC est arrivé à une période charnière pour sa croissance. Le cabinet a changé de nom l’an dernier (de Sarrau¬ThomasCouderc à STC Partners, ndlr) permettant ainsi d’assurer un avenir pérenne à notre structure. Aujourd’hui, cela passe par le déve¬loppement de notre pluridiscipli-narité pour répondre aux demandes de nos clients. Notre objectif était, à l’origine, de nous ouvrir au droit social en accueillant un associé spé¬cialisé. Notre rencontre avec Rémi Dupiré et son équipe nous a donné envie d’aller plus loin en fusionnant nos cabinets. Une opération d’une telle ampleur n’était pas program¬mée, mais nous voulons saisir cette très belle opportunité de croissance et de développement.

Rémi Dupiré. Fusionner avec un autre cabinet n’était pas non plus dans nos projets, mais après la ren-contre avec les équipes de STC Par¬tners, cela nous est apparu comme une évidence. La complémentarité de nos matières représente un atout pour étendre stratégiquement notre activité. Nous partageons les mêmes valeurs, les mêmes méthodes de travail et la même vision du métier d’avocat d’affaires. Nous n’aurions pas pris une telle décision s’il s’était agi d’un autre cabinet : c’est parce que STC Partners est un cabinet indépendant, de tradition française et qu’il bénéficie de surcroît d’une ouverture vers l’international grâce à l’alliance avec le réseau KPMG que nous avons décidé de réaliser cette fusion.

Décideurs. Vos deux cabinets sont de tailles différentes, quatre associés chez Dupiré & Associés, quatorze pour STC Partners. Pourquoi ne pas parler d’absorption de Dupiré & Asso¬ciés par STC Partners ?
H.-A. C. Il ne s’agit pas d’une absorp¬tion, mais bien au contraire d’une fusion des deux entités puisque nous n’intervenons pas dans les mêmes matières. Dans une telle opéra¬tion, la taille ne compte pas, seules l’ambition d’évoluer et la volonté de nous unir guident l’opération. Nous misons sur notre complémentarité pour apporter une analyse trans¬versale à chaque dossier. La fusion des compétences et des équipes, qui devrait aboutir structurellement en 2013, a débuté depuis plusieurs mois. Nous travaillons déjà ensemble sur de nombreux dossiers et l’équipe dédiée au droit social rassemble les avocats de Dupiré & Associés et ceux de STC Partners. Les cabinets réunis comptent aujourd’hui une centaine d’avocats, tous opérationnels pour travailler de concert. À terme, les deux structures seront réunies dans les mêmes locaux.

R. D. Pour être plus précis, notre équipe sociale est composée de quatre associés, d’un of counsel et d’une vingtaine de collaborateurs. Parmi ces derniers, ceux ayant moins de quatre ans d’expérience interviennent sur toutes les questions en droit social, avant d’intégrer une équipe hyper-spécialisée. Nous intervenons en effet sur tous les volets du droit social : du conseil général à la restructuration d’entreprise en passant par le droit de la mobilité internationale et la protection sociale.

Décideurs. Quel avenir allez-vous tracer pour votre cabinet ?
H.-A. C. Notre objectif n’est pas de grandir pour grandir, mais bien d’atteindre l’excellence dans chacune de nos matières : notre devise est « passion for your excel¬lence ». C’est une valeur que nous partageons : la passion pour notre métier. C’est également la meil¬leure façon de valoriser les com-pétences des avocats qui nous entourent et de leur assurer des carrières. De nouveaux associés seront d’ailleurs cooptés à la ren¬trée en arbitrage/contentieux, cor¬porate et droit fiscal.

R. D. La fusion de nos deux cabi¬nets est un atout considérable pour notre activité. En effet, nous connaissons actuellement une transition du droit social français à laquelle les avocats vont devoir s’adapter : européanisation, inter¬nationalisation, simplification des modèles. Le droit social des entre-prises ne peut plus rester centré sur la France et sur son droit à part. Le paysage des cabinets d’avocats dédiés au droit social va nécessai¬rement évoluer, peut-être pour un rééquilibrage des affaires entre les structures classiques et les bou¬tiques aux méthodes modernes. Devenir multidisciplinaire nous permettra d’aborder l’évolution de notre cabinet sereinement et dans les meilleures conditions.

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