Avec un marché structuré, des œuvres variées et une très large palette de prix, le dessin a tout pour séduire amateurs et passionnés. Le lancement, à la fin du mois, du Salon du dessin est l’occasion de se familiariser avec ce médium et, pourquoi pas, de se lancer dans une collection.

À en juger par le succès grandissant du dessin sur le marché de l’art, il semble que la hiérarchie des genres et des catégories artistiques a finalement fait long feu. Longtemps relégué au rang d’art mineur, simple croquis, étude préparatoire ou faire-valoir d’une œuvre en préparation, le dessin a peu à peu acquis ses lettres de noblesse. Au point de faire l’objet de collections, au même titre que la peinture, la sculpture ou les objets d’art. Il faut dire que ce genre artistique n’est pas dénué d’atouts. Bien au contraire. D’une richesse picturale, technique et stylistique sans égal, le dessin a tout pour séduire le collectionneur. Artiste, format, medium, couleurs, époque… chacun peut ajuster ses critères et ses goûts. C’est dans l’éclectisme que réside la principale richesse du dessin. Avec une définition, proche d’une lapalissade, cette œuvre originale exécutée directement sur papier revêt une variété remarquable de réalités. De fait, « Le dessin recouvre de très nombreuses techniques : aquarelle, gouache, pastel, pierre noire, sanguine, plume, lavis… Sans parler du pastel qui peut aussi entrer dans cette définition », explique Louis de Bayser, président du Salon du dessin.

D’une richesse picturale, technique et stylistique sans égal, le dessin a tout pour séduire le collectionneur

Paris, place mondiale du dessin

Outre ses qualités intrinsèques, le dessin présente des avantages pratiques non négligeables. Léger, de format souvent réduit, il est facilement exposable et stockable. « Il peut s’avérer moins daté que certaines toiles et, de plus, on peut aisément faire cohabiter différents styles dans la même collection », détaille Louis de Bayser. D’ailleurs, les occasions pour se porter acquéreur de ces œuvres ne manquent pas. Le marché, qui s’est véritablement développé depuis une cinquantaine d’années offre régulièrement des œuvres rares dont les plus prestigieuses suscitent d’âpres batailles en salle des ventes. Mais au-delà des pièces exceptionnelles exécutées par de grands noms de l’histoire de l’art, d’autres sont heureusement plus abordables. Le Salon du dessin qui se tient chaque année à Paris depuis près de trente ans a fait de la capitale une place mondiale de ce marché. Cette année, l’événement regroupe trente-neuf galeries du monde entier et présente aussi deux expositions provenant des collections du musée Carnavalet. L’occasion de découvrir des œuvres inédites de maîtres tels qu’Egon Schiele, Gustav Klimt, Henri Matisse ou Pablo Picasso.

Sybille Vié

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