« Nous avons quasiment doublé notre chiffre d’affaires en six ans »

Trois questions à François Bennahmias, CEO, Audemars Piguet

À la tête d’une manufacture indépendante, François Bennahmias a le sourire pour de bonnes raisons : Il n’est pas contraint par la politique des grands groupes et annonce de très bons chiffres.

En marge des grands groupes horlogers, Audemars Piguet fait partie des rares manufactures indépendantes. Cette situation a-t-elle une incidence sur votre fonction de décideur?

Bien sûr. Être indépendant est l’une des grandes forces de la marque. Nous sommes plus rapides et plus agiles tout en ayant la liberté de nous concentrer sur les objectifs à long terme sans être gouvernés par les résultats trimestriels. Lorsqu’une décision doit être prise, la rapidité d’action n’est pas entravée par une multitude de niveaux hiérarchiques. C’est un atout considérable. 

Que serait Audemars Piguet si la Royal Oak n’avait pas existé?

Que serait Paris sans la Tour Eiffel ?

On parle de crise horlogère et pourtant, Audemars Piguet affiche d’excellents résultats. Quelle est la situation de la marque aujourd’hui et comment expliquez-vous son succès?

Nous approchons le milliard de francs suisses en chiffre d’affaires, ce qui est presque le double de notre chiffre de 2012, et sans augmenter la production. C’est une réalité, Audemars Piguet se porte bien. De nombreux facteurs expliquent cette réussite : le rachat de certaines pièces effectué il y a déjà quelques années pour nettoyer les inventaires, la limitation de notre production à 40 000 montres par an ou encore le passage d’un business model wholesale vers plus de retail… Il reste encore beaucoup de travail à faire et nous partons du principe que le meilleur reste à venir !

Propos recueillis par Hervé Borne

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