Brexit : La City mise sur une dérégulation
Au lendemain du Brexit, le cœur historique de la finance s’est fait rattraper par Amsterdam, perdant ainsi sa première place boursière européenne en action, après que le pays a vu environ la moitié des volumes de transactions se déplacer de la capitale vers l'Union européenne. Frayeur de courte durée pour les Britanniques qui ont rapidement riposté. Les acteurs du marché, les régulateurs et le gouvernement misaient sur une dérégulation pour redonner à la City toute sa puissance. Objectifs en tête : assurer une croissance pérenne et maintenir leur compétitivité durement concurrencée par Hongkong et Shanghai.
Assouplir les règles de cotation
Le cœur financier de Londres souhaite un assouplissement des règles de cotation afin d’attirer plus d’entreprises en Bourse, notamment les jeunes pousses technologiques, et de contrer la rivalité européenne. Par cette adaptation, la capitale inquiète ses voisins européens, soucieux de voir émerger une concurrence déloyale.
Le trésor britannique a présenté les grandes lignes d’une réforme qui modifierait les statuts des principaux régulateurs : la Prudential Regulation Authority (PRA), supervisant les institutions financières, et la Financial Conduct Authority (FCA), régulateur des marchés, qui indiquent vouloir "rendre le régime de cotation (...) au Royaume-Uni, plus efficace, plus facile à comprendre et plus compétitif". Le gouvernement donne à Londres les moyens de se défendre et la capitale n’a pas fini de rayonner.
Juliette Woods