L'Agence internationale de l'énergie a publié une projection de la consommation énergétique mondiale dans vingt-cinq ans. Si les énergies renouvelables vont monter en puissance, les fossiles, en particulier le gaz naturel et le pétrole, resteront dominantes.

À l'occasion de la publication de l'édition 2016 son grand rapport annuel, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a évalué les trajectoires des différentes énergie afin d'établir une projection du mix énergétique mondial à un horizon 2040, en prenant en compte les politiques actuelles des gouvernements ainsi que les engagements pris dans le cadre de l'accord de Paris sur le climat. Verdict : l'AIE voit « clairement de grands gagnants pour les vingt-cinq prochaines années, le gaz naturel, et surtout le solaire et l'éolien, qui remplaceront le champion des vingt-cinq dernières années, le charbon ».

Les énergies fossiles conserveront cependant une place capitale dans la consommation d'énergie primaire sur la planète. En effet, si leur part devrait passer de 81 % aujourd'hui à 74 % en 2040, leur consommation en volume devrait continuer à croître. Le gaz naturel devrait être le grand gagnant, en prenant des parts de marché au charbon et même au pétrole.

Concernant l'or noir justement, sa demande devrait également continuer d'augmenter régulièrement durant le prochain quart de siècle, à 103,5 millions de barils par jour en 2040 contre 92,5 aujourd'hui. L'agence a également mis en garde sur la faiblesse des investissements dans le secteur, estimant que « si le nombre de nouveaux projets reste faible en 2017 pour la troisième année consécutive, il est de moins en moins probable que l'offre et la demande puissent s'équilibrer au début des années 2020 sans un nouveau cycle en dents de scie pour l'industrie ».

 

B. B.

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